Albertine souhaite intégrer le poste de ……………………….. [ajouter la mention qu’il vous plaira], nous, on va choisir « développeuse web » et pour cela, elle doit passer un entretien de recrutement. Elle sait qu’elle a toutes ses chances mais pour elle, émotionnellement, c’est quand même la panique.

Elle ne saura jamais se présenter ! Rien n’est cohérent dans son parcours, dès qu’il s’agit de parler d’elle, elle perd tous ses moyens ; Ce n’est pas pour rien qu’elle a choisi un métier technique, où le dialogue avec les clients se structure autour de livrables précis. Nul besoin de parler d’elle habituellement. 

Aïe ! Rien que d’en parler, elle ressent le stress qui sera le sien pendant cet entretien.

 

D’abord parce que le recruteur ne demande pas un storytelling, ni qu’elle raconte sa vie, mais il va chercher plutôt à dégager, par la conversation, si les compétences d’Albertine correspondent bien au poste. Il s’agira donc de parler plutôt de ses réalisations, projets menés, sites web consultables à partir desquels il se fera une idée.

Ensuite, ie recruteur attend de se faire une impression générale des softskills (compétences transverses) d’Albertine. Ce n’est pas son « être » entier qui sera scanné pendant cet entretien. Ce ne sont pas des qualités morales qui seront jugées mais des compétences professionnelles qui seront évaluées. Elle devra montrer qu’elle peut mobiliser des compétences telles que la rigueur, la planification, l’agilité, la capacité d’apprendre de nouvelles choses, l’innovation et la créativité. Là encore, elle a montré la mobilisation de ces compétences dans d’autres contextes.

Plus facile à dire qu’à faire !

Il ne suffira pas uniquement d’exposer ces arguments-là pour qu’Albertine retrouve un état de stress supportable. Elle a besoin de se « programmer » mentalement à la réussite. Voici comment nous y sommes arrivés lors d’une séance de coaching.

Considérant que le cadre de référence d’Albertine, de par son métier, est celui de la conception graphique, j’ai utilisé un outil graphique comme base du travail : un blason.

Zou ! On bascule côté recruteur !

Le premier temps a été celui de se représenter avec précision ce dont le recruteur pourrait avoir besoin comme éléments pour la recruter. Cette étape est importante pour Albertine : elle lui permet de se décentrer d’une performance qui lui serait demandé de produire pour entrer dans une réalité de l’entretien. Il est ressorti que, pour cet entretien, il serait nécessaire de présenter des réalisations et des compétences techniques, des soft skills (compétences transverses) ainsi que les engagements associatifs qui la caractérisent.


« Oui mais, il y a des choses que je n’ai jamais faites dans le poste proposé ! » 

Alors évaluaons-les avec précision et distinguons les compétences transférables immédiatement dans le nouveau contexte, de celles qui réclament une phase d’apprentissage. Ensuite, mesurons la motivation d’Albertine, les ressources internes déjà disponibles et le volume d’efforts à fournir. Le recruteur n’attend sûrement pas une opérationnalité immédiate, il sera sans doute sensible à la diversité du parcours d’Albertine.

Nous avons donc progressivement rempli un blason reprenant tous les éléments nécessaires à l’entretien. En faisant ce travail, Albertine s’est rendu compte que la diversité de ses expériences constituait un vrai atout pour le poste. Elle s’est nommée elle-même une « brodeuse sur toile » ! Ce jeu de mots (toile, web, si… vous l’aviez, non ?) lui a permis de donner une cohérence à son parcours parfois « décousu », « patchwork », etc… enfin, vous avez compris l’idée.

Albertine est une coachée « artefact », compilation de femmes et d’hommes qui sont venus résoudre des blocages liés à la prise de parole avec des séances de coaching individuel.

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